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0357 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 357 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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aux sentiments du peuple; si on résiste à la volonté du Ciel, comment pourrait-on dire qu'on se conforme à la raison ? si on attriste le coeur du peuple, comment pourrait-on dire qu'on satisfait aux désirs des hommes ? Il fallait donc monter sur le tertre élevé ') et accomplir la grande cérémonie.

Quoique mes explications sincères fussent aussi nettes que possible, ils redoublaient l'intensité de leurs ardentes prières. Je fis alors les sérieuses réflexions que voici: Quand le Ciel et la Terre font descendre leurs bénédictions et quand les tablettes renfermées dans le temple ancestral accumulent leurs faveurs, si on guide et développe ces heureuses influences, on se borne à se mettre d'accord avec une petite prospérité 2). Or ce qui fait que le territoire est paisible, que les guerres ont pris fin, que le vent et la pluie viennent au moment propice, que les moissons arrivent à maturité, qu'on n'a aucun sujet d'effroi ou d'inquiétude, que les hommes se multiplient et s'enrichissent, c'est le don du Ciel qui est cause de tout cela; comment l'attribuerais-je à mes propres actions ? Bien que ma faible vertu ne se sente pas digne d'annoncer un mérite achevé et de commémorer un nom glorieux, cependant mon humble personne n'oserait se refuser à se régler d'après le plan et l'écrit 3), à répondre aux extraordinaires gages de bonheur.

Le T'ien-souen 4) est l'endroit d'où on contemple le

i)   J3 . Cette expression désigne le T'ai chan (cf. p. 60, n. i.)

  1. En d'autres termes, si un empereur ne reconnaît pas les bienfaits des dieux en célébrant les cérémonies fong et chan, il agit comme s'il vivait à une époque de prospérité moyenne; mais, quand il est comblé des faveurs célestes, c'est un devoir pour lui d'accomplir ces cérémonies.

Cette expression désigne le Ho t'ou et le Lo chou. On a

déjà vu que les écrits relatifs aux sacrifices fong et chan se rattachaient aux cycles du Ho t'ou et du Lo chou.

4)

„petit-fils du Ciel". C'est une des qualifications du T'ai chan.

  1.  

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