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0510 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 510 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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produite par le ciel et, pendant cinq années, on ne fit pas de moissons 1), Alors T'ang adressa une prière en offrant son corps au bois de Sang et dit : „Si c'est moi, l'homme »unique, qui suis coupable , (la culpabilité) ne s'étend pas „à la multitude 2) ; si c'est la multitude qui est coupable, „(que cette culpabilité) soit en moi, l'homme unique. Ne „permettez pas que, parceque moi, l'homme unique, j'ai „manqué d'habileté, l'Empereur d'en haut, les mânes et les „dieux ruinent la vie du peuple." Alors il coupa ses cheveux, rogna ses ongles et offrit son corps en victime; par ce moyen, il demanda le bonheur à l'Empereur d'en haut. Le peuple en fut très satisfait et la pluie arriva en abondance."

Ce texte est éclairci par un citation du Chou tchouan

Enfin une troisième rédaction qui est la plus longue, mais aussi la plus affadie, est celle qui se trouve dans Mo tseu (cf. Legge, C.C., vol. III, prolég, p. 116-117).

  1. Dans le texte de P'ei Song-tche, on lit:„ I1 y eut une grande sécheresse

dans l'empire, et pendant trois ans, on ne fit pas de moissons."

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  1. Au lieu de    A les dix mille hommes", P'ei Song-tche écrit
    „les dix mille régions", leçon qui se retrouve dans le Louen yu et dans Mo tseu. Mais la citation du Kouo yu nous garantit l'antiquité de la leçon .

  2. Au lieu de Op i;   (littéralement, il rogna ses mains), P'ei Song-tche
    écrit „il déchira ses ongles." — Le don des cheveux et des

itt    

ongles annonçant l'offrande de la personne tout entière se retrouve ailleurs; par exemple, dans le chapitre XXXIII de Sseu-ma Ts'ien, nous lisons que, lorsque le duc de Tcheou proposa de se sacrifier à la place du jeune roi Tcli'eng, il se _ coupa les ongles et en jeta (les rognures) dans le Fleuve m

nf a j a `~ `~ z   . Le Wou Yue tcli'ouen ts'ieou (chap. II, p.
3 r°) nous raconte que, au temps de Ho-lu, roi de Wou (vers 500 av. J."-C.) un fondeur d'armes ne pouvait parvenir à fabriquer une épée; en désespoir de cause, lui et sa femme se coupèrent les cheveux et se rognèrent les ongles

   1   pour les jeter dans la fournaise ; par cet acte, ils annon-

raient qu'ils étaient prêts à livrer leurs corps aux flammes parceque, suivant la tradition, c'était là un moyen suprême et infaillible d'assurer la réussite de la fusion du métal.

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