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0474 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 474 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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A la base est le dieu du sol familial. Il était constitué autrefois par l'emplacement situé au-dessous d'un orifice qu'on ménageait au milieu de l'habitation; cet emplacement s'appelait le tchong lieou t g '). Les caractères qui forment son nom indiquent d'une part qu'il était au centre, c'est-à-dire qu'il concentrait en lui toutes les forces inhérentes au sol familial, d'autre part, qu'il était exposé à la pluie c'est-àdire qu'il était à ciel ouvert pour permettre à la terre de participer au mouvement d'échanges qui constitue la vie universelle. Le tchong lieou était l'une des cinq divinités familiales 11 ŸJ auxquelles on rendait un culte dans l'antiquité, les

quatre autres étant : le fourneau   dans lequel brûle le feu
domestique, le puits # où réside le génie de l'eau, la porte extérieure rel et les portes intérieures p dont les dieux veillent aux rites de passage qui protègent toute enceinte. De nos jours, le tchong lieou n'existe plus sous ce nom ; mais il a son équivalent dans le petit génie local

t'ou ti Shen -F *    ) auquel chaque famille sacrifie 2) ;

i) L'identité du tchong licou et du dieu du sol est prouvée par le passage du chapitre Kiao t'o clieng du Li ki où, à propos du dieu du sol, il est dit:

 

~.

„le chef de famille présidait (aux sacrifices

-~7

 

rendus au dieu du sol) sous l'ouverture centrale; le chef d'état présidait (à ces mêmes sacrifices) sur l'autel du dieu du sol." — L'orifice central appelé

1   paraît n'avoir existé que dans les très anciennes habitations qui

étaient soit des huttes de terre g, soit des excavations creusées dans le

sol j

2) Tchou Ili, interrogé 'sur le sacrifice à heou t'ou

répondait que »c'était la même chose que le sacrifice que les anciens faisaient

au tchong licou ou que le sacrifice à la divinité nommée aujourd'hui t'ou ti"   Y!

AItiZ   Q Z 1"f üp ± it (cité dans Ma

i.

Touan-lin, Wen hien t'ong k'ao, chap. LXXXVI, p. i v°). — Dans un conte

ii

moderne, le génie local –'-f jtk jj   d'une famille déclare qu'il est le tchong

licou 44 g de cette famille (Wieger, folklore chinois moderne, p. 175   1

et 179). — Ces textes prouvent l'identité du t'ou ti clien et de l'antique   !p

tchong licou.   ',

ii

Jt=t±L~Kr~.