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0534 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 534 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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'dans un examen` qui, pour être complet, devrait embrasser une énorme partie de l'ancienne religion Chinoise, je donnerai cependant quelques exemples pour faire comprendre que les usages dont nous avons parlé à propos du dieu du sol n'ont rien d'exceptionnel et peuvent être rapprochés d'une multitude de pratiqués analogues.

Dans les deux premiers siècles de notre ère, au jour du solstice d'été, lorsque l'ardeur du soleil était parvenue à son apogée et semblait menacer de tout embraser, »on interdisait d'allumer .de grands feux on prohibait la fabrication du charbon de bois; la fonte des tambours (de métal) et la fusion des minerais étaient entièrement interrompues. Au début de l'automme, on reprenait l'activité habituelle 1)." Ainsi, l'homme s'interdisait tout usage immodéré du feu au moment où le principe de la chaleur était à son apogée dans la nature; il pensait provoquer par ce moyen l'abaissement de la température dans le monde. C'était l'inverse de notre coutume d'allumer des feux à la Saint Jean pour célébrer le triomphe du soleil ; tandisque, en Europe, on s'associait à l'ardeur du solstice en agissant comme elle, en Chine, on cherchait à la combattre en faisant le contraire. Mais il est évident que, dans l'un et l'autre cas, l'idée reste la même, à savoir que par des actes semblables à ceux de la nature, l'homme peut influer sur le cours des choses physiques.

I) Heou Han chou, chap. XV, p. 2 v° : f   0 7   `

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Le Ts'ien Han chou (chap. VII, p. 2 v°) nous apprend que, pendant l'été de l'année 8i av. J.-C., „il y eut une sécheresse; on fit de grand sacrifices pour

la pluie; il fut interdit d'aIlumer du feu."   oo

g(. Le commentateur dont le nom ' personnel est Tsan M (fin du troisième siècle p.C.) dit à ce propos : »S'il fut interdit d'allumer du feu, ce fut pour comprimer le principe yang et aider le principe yin."