National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0205 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 205 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000293
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

189

produit de l'eau ')". Kao Yeou dit dans son commentaire : „Le fang-tchou ou yin-souei 2) est une grande huître; après l'avoir frottée pendant longtemps de manière à la rendre chaude, si on la tourne vers la lune, de l'eau se produit; on recueille celle-ci dans un bassin de cuivre; il en tombe plusieurs che 3)." Wang Tch'ong dit dans son Louen heng: »Le yang-souei prend du feu au soleil; le fang-tchou prend de l'eau à la lune. Ces deux astres sont extrêmement éloignés de nous; si cependant le feu arrive et si l'eau vient, c'est la preuve qu'il y a eu une influence exercée sur les émanations." Le cérémonial du livre des Han 4) dit: Au huitième mois, lorsqu'on boit le vin tcheou, l'empereur accomplit la cérémonie de l'examen (de la victime) le soir; avec le kien-tchou on prend l'eau de la lune; avec le yang-souei on prend le feu du soleil." Le chapitre k'ao kong ki du Tcheou li dit: „Il y a six sortes d'alliages métalliques; celui qui est composé d'or et d'étain par parties égales est celui qu'on appelle l'alliage du kien et du souei')." Le commentaire de Tcheng Hivan dit : »Le kien et le souei sont des instruments qui servent à prendre l'eau et le feu au soleil et à la lune." D'après ce commentaire de.Tcheng, les instruments pour l'eau et le feu sont faits tous deux

de très grandes dimensions; en se fondant sur cette explication, King Tcheng déclarait qu'il fallait renoncer au miroir métallique et avoir recours à une huître, ou plus vraisemblablement à une écaille d'huître, de plus d'un pied de diamètre.

I) Ce texte est obscur. On va lire l'explication qu'en donne Kao Yeou; mais elle lui est personnelle et ne saurait prouver que Houai-nan tseu lui-même considérât le fang tchou comme une huître.

  1. Le terme yin souei est formé par analogie avec yang souci; celui-ci étant le souci du principe yang, c'est à dire du feu, le yin souci sera le souci du principe yin, c'est à dire de l'eau.

  2. Le clic est une mesure de dix boisseaux (teou).

  3. Cf. Ts'ien Han chou, chap. XIV, p. 2 r°.

  4. C'est à dire l'alliage avec lequel on fabriquait le miroir kien destiné à recevoir l'eau pure et le miroir yang souci destiné à prendre le feu du soleil. Cf. Tcheou li, trad. Biot. t. II, p. 492.