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0143 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 143 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TOU-KIUE OCCIDENTAUX.   13 3

Si-wan-kin sous les Yuen Wei. Du côté du sud il est à cent cinquante li

de Che (Kesch); du côté du nord-ouest, il est à plus de cent li du Ts'ao

occidental (Ischtîkhan); au sud-est, il est à cent li de Mi (Mâïinargh); au

nord, à cinquante li du Ts'ao central (Kaboûdhan); il est au sud de la rivière

Na-mi (Zarafchan). Il a trente grandes villes et trois cent petites places.

Le nom de famille du prince est Wen.

C'étaient à l'origine des Yue-tche qui résidaient autrefois dans la ville

de Tchao-ou 1), au nord (des monts) K'i-lien 2). Ayant été battus par les

première fois en relations avec la Chine pendant la période ta-ye (605-616) et qu'ensuite il cessa tout rapport avec elle, il est très probable que Che-fou-pi est le nom du prince qui régnait encore à cette époque; dès lors, il est vraisemblable que le Ta-tou kagan dont il avait épousé la fille, n'est autre que Ta-t'eou kagan 20 (cf. p. 100, lignes 17-24); — 2° je n'ai pu identifier ni la ville d'A-lou-ti, ni la rivière Sa-pao; je remarque seulement que le nom de cette

rivière rappelle celui du bureau Sa-pao   /1 J qui fut institué sous les T'ang pour

présider aux sacrifices qu'on adresse à la divinité céleste des barbares Hou pg i   ,

ai (cf. le texte du Tch'ang-ngan tche cité dans le Journal asiatique, Janv.-Fév. 1897,

p. 58, et le dictionnaire de K'ang-hi, au mot   ).   J'ajouterai ici un texte fort curieux

qui est tiré du Mémoire de Wei Tsie sur les Barbares d'occident    plj ;

je n'ai pu trouver aucun renseignement sur ce Wei Tsie; le passage traduit ci-dessous (voyez Pien i tien, chap. XLVII, notice sur le K'ang-kiu, p. 4 r°) est une citation qui est faite dans le T'ong tien de Tou Yeou (Tou Yeou entreprit son encyclopédie à l'âge de 32 ans, la première année ta-li = 766; il la termina à l'âge de 67 ans, la dix-septième année tcheng-yuen = 801): «Le Mémoire de Wei Tsie sur les Barbares occidentaux dit: Les gens du royaume de K'ang sont tous d'habiles commerçants; quand un garçon atteint l'âge de cinq ans, on le met à l'étude des livres; quand il commence à les comprendre, on l'envoie étudier le commerce; gagner des bénéfices est considéré par la plupart des habitants comme une chose excellente. Ces gens aiment la musique. Ils font du premier jour du sixième mois le commencement de l'année (il est vraisemblablement fait allusion ici à l'année perse dont le commencement était le premier jour du mois Frawardin); lorsqu'arrive ce jour, le roi et le peuple revêtent tous des habits nouveaux et se coupent les cheveux et la barbe; au pied d'une forêt qui est à l'est de la capitale, on tire de l'arc à cheval pendant sept jours; lorsqu'arrive le dernier jour, on place une pièce de monnaie en or sur la feuille de papier (servant de cible); celui qui l'atteint a droit à être roi pendant un jour. Ils ont coutume de rendre un culte au dieu céleste et l'honorent extrêmement. Ils disent que l'enfant divin est mort le septième mois et qu'on a perdu son corps (littéralement: ses ossements); les hommes chargés de rendre un culte au dieu, chaque fois qu'arrive ce mois revêtent tous des habits noirs formant des plis; ils vont pieds nus, se frappant la poitrine et se lamentant; les larmes et la pituite coulent en se mêlant (sur leurs visages); des hommes et des femmes, au nombre de trois à cinq cents personnes, se dispersent dans la campagne pour rechercher le corps de l'enfant céleste; le septième jour, (cette cérémonie) prend fin. En dehors de la capitale il y a, logées à l'écart, plus de deux cents familles qui ont la spécialité de s'occuper des funérailles; ces gens ont construit dans un endroit isolé une enceinte dans laquelle ils élèvent des chiens; chaque fois qu'un homme est mort, ils vont prendre son cadavre, le placent dans cette enceinte, et le font dévorer par les chiens; après cela on recueille tous les ossements qu'on enterre en leur faisant un convoi funèbre; on ne les met dans aucun cercueil».

  1. Tchao - ou VIétait à l'époque des Han le nom d'une ville que le dictionnaire

de géographie historique de Li Tchao-lo place au nord-ouest de Kan tcheou -i' )fJ , province de Kan-sou.

  1. Les monts K'i-lien sont identifiés par les Chinois de deux manières fort différentes. La plupart des auteurs modernes considèrent le K'i-lien comme étant la partie du T'ien chan