National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
270 EDOUARD CHAVANNES.
I. Groupe des cinq tribus T o u-1 o u et des tribus qui en dépendent:
a) Les cinq tribus Tou-lou m; leur habitat correspond
assez exactement à ce qu'on a appelé plus tard la Dzoungarie; ces cinq tribus
étaient les suivantes:
Les Tch'ou-mou-koen H (gouvernement de Fou-yen il 4)
occupaient la région du Tarbagatai 1). Leur ville principale était la ville de
Yen 12). Le chef des Tch'ou-mou-koen avait le titre de Tch'ou-mou-
koen lu tch'ouo (tchour) 7K ft lee 3) ou de Tch'ou-mou-koen k'iu-lu
tch'ouo (tchour) 104).
Les Hou-lou-ou iftp , (gouvernement de Yen-pe iel) oc-
cupaient la région de Kour-kara-oussou et de l'Ayar-nor 5). Leur chef avait
le titre de Hou-lou-ou k'iue tch'ouo (kul tchour) JJhie g PiF 6).
Les Che-cho-t'i g * 4E1 (gouvernement de Choang-ho iris)
occupaient la région de la Borotala et de l'Ebi - nor 7). Leur chef avait le
titre de Che-cho-ri, t'oen tch'ouo (tchour) a vif( 8).
Le Si yu t'ong wen tche (chap. I, p. 17 r°) dit que la ville de Emin ou
Emil x x se trouve dans le territoire qui était, à l'époque des T'ang, l'habitat des
Tch'ou-mou-koen. Cette ville d'Emil, qui fut fondée vers 1122 par les Kara-Khitans, était située sur les bords de la rivière Emil, au sud de Tchougoutchak, dans le Tarbagatai (cf. Br e ts c h n e i d e r, Mediaeval Researches, vol. II, p. 42-44). — Le Si yu t'ou tche (chap. X, p. 5 v°) place aussi les Tch'ou-mou-koen dans le Tarbagatai, mais en disant qu'ils y étaient mêlés aux Karlouk; on verra plus loin que les Karlouk s'étendaient en effet de l'Altai au Tarbagatai.
Cf. Tse tche t'ong kien, chap. CC, p. 2 v°: En 656, le général chinois Tcheou Tche-tou attaqua les Turgäch et les Tch'ou-mou-koen dans la ville de Yen dont il s'empara. Le commentaire ajoute: «D'après le Sin T'ang chou (cf. p. 63, lignes 7-8), cette ville de Yen était celle où résidaient les 'Tch'ou-mou-koen» Itg
Cf. p. 34, ligne 4 et p. 60, lignes 25-26.
Cf. p. 66, lignes 2 et 15 de la note initiale.
Le Si yu t'ou tche (chap. X, p. 5 v°) place les Hou-lou-ou au sud du lac Ebin-gesoun
4;t_% * `e,. nom dzoungar qui signifie «ventre de vieille femme» (Si yu t'ong wen
tche, chap. V, p. 8 r°) et qui s'applique au lac marqué sur nos cartes sous le nom d'Ayar nor. D'après le Si yu t'ou tche (loc. cit.), les Hou-lou-ou auraient occupé le territoire de la
sous-préfecture de Soei-lai ` 3 , c'est-à-dire Manas; ils devaient cependant être un peu
plus à l'ouest, vers Kour-kara-oussou, car le territoire de Manas parait avoir été l'habitat de la tribu des Tch'ou-mi.
Cf. p. 34, lignes 5 et p. 60, ligne 26.
Le Si yu t'ou tche (chap. X, p. 5 v°) place les Che-cho-t'i à droite et à gauche de
la Borotala ~J ~p Cette rivière est ainsi nommée parce qu'elle coule dans
une plaine verdoyante; en dzoungar, «boro» signifie «vert», et «tala» «plaine» (cf. Si yu t'ong wen tche, chap. V, p. 11 r°). La Borotala se jette dans le lac Boulghatsi ou Ebi nor. Son cours, sur une étendue de 70 li se divise en deux branches appelées le Nan-ho (rivière du sud) et le Pei ho (rivière du nord) (cf. Julien, Mélanges de géographie asiatique, t. I, p. 72). C'est ce
qui explique le nom de Choang - ho %il- (les deux rivières) que les Chinois donnèrent au
gouvernement établi dans cette région.
Cf. p. 34, ligues 6-7 et p. 60, ligne 26.
I 4
....-• ..
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.