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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
210 EDOUARD CHAVANNES.
(Chapitre 964, p. 19 v°).
La vingt-sixième k'ai-yuen (738), le dixième mois, un édit fut rendu:
le roi du royaume de K'ang (Samarkand), Ou-le (Ghourek), étant mort,
on nomma son fils Tou-ho son successeur. Le roi de Sie-yu (Zâboulistân),
Che-yu, étant mort, on nomma son fils Jou-mo-fou-ta son successeur.
Le roi du royaume de Ts'ao (Kaboûdhan?), Mo-sien, étant mort, on
nomma son frère cadet Sou - tou -pou - lo son successeur. Le roi du roy-
aume de Che (Kesch), Yen-t'oen, étant mort, on nomma son fils Hou-po
son successeur. Toutes ces morts avaient eu lieu dans des années diffé-
rentes; maintenant, c'est à la suite (de la mort de Ghourek) qu'on en
donna avis (à l'empereur )1).
(Chapitre 964, p. 20 r°).
La vingt-huitième année k'ai-yuen (740), le troisième mois, on con-
féra le titre de «spécialement promu» à Se-kin-Ci, roi de Tcho-kie 2), pour
le récompenser des services qu'il avait rendus dans la campagne contre le
kagan Sou-lou. Le brevet était ainsi conçu 3)
(Chapitre 964, p. 20 v°).
La vingt-huitième année k'a.i-yuen (740), le dixième mois, Kai Kia-
yun, tsie-tou-che du Tsi - si, fit prisonnier le kagan T'ou - ho -sien et vint
l'offrir 4). L'empereur conféra (à T' ou -ho-sien) une dignité officielle. Le
décret était ainsi conçu :
«La vertu est ce par quoi on se concilie ceux qui sont éloignés; les
armes sont ce par quoi on terrorise les ennemis. Relâcher ceux qui ont fait
leur soumission, telle est la règle qui nous vient de l'antiquité. Le Tou-
k'i-che (Turgäch) T'ou-ho-sien kagan Kou tch'ouo 5) et son frère cadet le
I1 faut entendre par là que ce fut l'ambassadeur chargé d'apporter à l'empereur la nouvelle de la mort de Ghourek, roi de Samarkand, qui apprit au gouvernement chinois le décès de trois autres princes morts dans les années précédentes.
Nous avons déjà signalé (p. 147, n. 1) ce que cette désignation avait de bizarre.
Par une erreur de l'auteur chinois, le texte du brevet qui est ici reproduit s'applique, non à Se-kin-t'i, roi de Iiescl, mais à Bijgä houtlouk kagan des Tou-lciue septentrionaux; ce document sort donc (lu cadre de nos présentes recherches et c'est pourquoi nous n'en donnons pas la traduction.
Cf. p. 83-84.
Cf. p. 84, ligne 27.
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