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0243 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 243 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TOU-NIUE OCCIDENTAUX.   233

Au contraire, il ne saurait être un kagan Turc, puisque la première am-

bassade turque à Byzance est de 568, tandisque les envoyés d'Askel arri-

vent en 563.

IV.

Ambassades byzantines chez les Tou-k i u e occidentaux.

Lorsque les Turcs se furent substitués aux Hephthalites dans la Tran-

soxane, ils se trouvèrent voisins de la Perse, tandisque, par le Nord de la

mer Caspienne, ils pouvaient entrer en relations avec l'empire romain de

Byzance. Une question de traité commercial décida de la position politi-

que qu'ils prirent.

Le commerce de la soie de Chine était un des plus importants de

l'Asie; il se faisait par deux voies; l'une, la plus ancienne, était la voie de

terre qui débouchait en Sogdiane; l'autre, la voie de mer qui aboutissait

aux ports de l'Inde dont le principal était Barygaza (auj. Broach, à l'em-

bouchure de la rivière Narbada, dans le golfe de Cambay); les consomma-

teurs étaient les Romains et les Perses; les courtiers étaient les nomades

de l'Asie centrale et les navigateurs de l'Océan indien.

Les Romains avaient fait une tentative pour s'affranchir de tout inter-

médiaire. Sous le règne de Justinien, des semences de vers à soie avaient

été apportées à Byzance, et, en 568, l'empereur Justin II put montrer aux

ambassadeurs turcs stupéfaits qu'il connaissait l'art d'élever les vers à soie

et d'en tirer parti 1).

1) Procope (de bello Gotthico, IV, 17): des religieux étant venus de l'Inde à Byzance, et voyant que Justinien désirait ne plus avoir à passer par l'intermédiaire des Perses pour acheter de la soie, promirent à l'empereur de liai donner toute satisfaction; ils avaient longtemps demeuré dans le pays appelé Serinda dans lequel se trouvaient en grand nombre des

populations hindoues ('Ev yc;poc, h7rep 'IvBwv "e4v•/ TGC 7ro))ac. ElGty   7rep   óvoµå(ETat)
et ils y avaient appris fort exactement les moyens par lesquels il serait possible de produire de la soie sur territoire romain. A la demande de l'empereur, ces religieux retournèrent en Inde et rapportèrent à Byzance des oeufs de vers à soie; c'est alors que commença l'art de fabriquer des tissus de soie dans l'empire romain. — D'après T h é op h a n e de Byzance (Fragm. hist. graec., IV, p. 270), c'est un Perse qui, sous le règne de Justinien, révéla à Constantinople ce qu'étaient les vers à soie; ce Perse était parti du pays des Sères ('ex fmpwv) en enfermant clans un bâton de la semence de vers à soie; il l'apporta ainsi à Constantinople. Lorsque plus tard l'empereur Justin montra aux Turcs qu'il connaissait l'art de faire éclore les vers et de travailler la soie, les Turcs furent frappés de stupeur, car c'est eux qui possédaient alors les marchés et les ports (?) des Sères of yetp To ìpxot TóTE Tå TE YYip6v 'Eµ7LÓNta xat Toúÿ Xtµ,Evaç xxtEiyov.

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