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0172 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 172 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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162   -   EDOUARD CHAVANNES.

Si-wan 1). On donna au roi Pe le titre de Gouverneur de l'arrondissement

de Sie-fong, chargé d'administrer les affaires militaires des cinq arrondisse-

ments compris dans sa circonscription 2).

A partir de ce moment, (ce pays) ne cessa pas de rendre hommage à

la cour et de payer tribut.

(Le pays de) Che-han-na est aussi appelé Tcho-han-na3). A partir de

Fo-ti-ye, vers le sud, on entre dans des montagnes neigeuses, et, après

quatre cents li de marche, on trouve Fan-yen (Bâmyân). A l'est, (ce pays)

est voisin du fleuve Ou-hou (Oxus). Il s'y trouve beaucoup de léopards

rouges. Pendant les périodes k'ai-yuen (713-741) et t'ien pao (742-755),

(ce pays) vint à une ou deux reprises rendre hommage à la cour et offrir

des présents.

Notice sur le Chighnân, le Karatégin et le Wakhân.

(T'ang chou, chap. CCXXI, b, p. 5 v°).

(Le pays de) Che-ni est aussi appelé Che - k'i - ni (Chighnân) 4), ou

aussi Che-ni; dans la direction du sud-est, il est à neuf mille li en droite

ligne de la capitale; à cinq cents li vers l'est, il est limité par le terri-

toire du poste militaire de Ts'ong - ling (Tach-kourgane); à trois cents li

I!

  1. Cf. p. 70, lignes 34-35 de la note, et p. 71, ligne 5 de la note.

  2. Dans la liste des seize Gouvernements des contrées d'occident, le Gouvernement de Sie-fong ne commande qu'à quatre arrondissements (cf. p. 70, lignes 37 et suiv. de la note); le chiffre de cinq est sans doute obtenu en ajoutant à ces quatre arrondissements la ville de

Lo-lan qui était le siège du Gouvernement.3) Ce pays de Che-han-na   if a ou Tcho -han - na ifi ∎j' ~ 45 est men-

tionné ici immédiatement après le Bâmyân. Dans la liste des seize Gouvernements des pays   11

d'occident, il est cité après le Bâmyân et avant le Djouzdjân (cf. p. 71, lignes 7 et suiv. de la   t

note). Il devait donc se trouver dans la même région que le Bâmyân et le Djouzdjân et ne peut être identifié avec le Djaghânyân des Arabes qui était au nord de l'Oxus.

4) L'identification du Che-ni ou Che-k'i-ni des Chinois avec le Chighnân est généralement acceptée. Il est à remarquer cependant que le Che-ni dont il est question dans divers itinéraires doit être à l'Est du Chighnân, puisqu'il se trouve sur la route qui mène de Tachkourgane au Wakhân en passant vraisemblablement par la passe Neza-tash. — Dans le récit de l'expédition de Kao Sien-tche en 747 (cf. p. 152, n. 1), nous voyons que ce général, après être parti du poste militaire de Ts'ong-ling (Tach-kourgane; cf. p. 125, n. 1), arriva au bout de

vingt jours de marche dans la vallée de Po-mi   At p (Pamir); plus de vingt jours

après, il atteignit la vallée de T'e - le - nzan qui n'est autre que leroyaume des cinq Che-ni

(Chighnân)     4    là, il se rendit avec

une partie de son armée dans le Hou-mi Ak   (Wakhân). — Le pélerin Ou-k'ong (Journal

Asiatique, Sept.-Oct. 1895, pp. 341-384), partant de Chine en 751, passe par le royaume de Sou-le (Dachgar); puis il traverse les monts des Oignons; il arrive aux monts Yany-yu ainsi

I