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0183 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 183 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TOU-hiuE OCCIDENTAUX.   1.73

de nouveau sur ses états 1). Comme la route était longue, lorsque (P'ei) Hing-

kien fut arrivé à Soei-che (Tokmak) du Ngan-si, il s'en revint. Ni-nie-che

devint alors l'hôte du T'ou-ho-lo (Tokharestan) pendant vingt années; ses

tribus se détachèrent et se dispersèrent de plus en plus. Au début de la

période king-long (707-709), (Ni-nie-che) vint de nouveau rendre hom-

mage à la cour; on lui conféra le titre de général des gardes vaillants de

gauche. Il mourut de maladie.

Il n'était resté (au roi de Perse) que la partie occidentale (de ses

états); pendant les périodes k'ai-yuen (713-741) et t'ien pao (742 755),

(la Perse) envoya dix ambassades 2); elle offrit un lit en agathe, des brode-

ries en laine couleur de feu, des troupes de danseurs.

Au début de la période k'ien-yuen (758 759), (des Persans), à la

suite des Ta-che (Tazi = Arabes), attaquèrent par surprise l'arrondissement

de Koang (Canton); ils incendièrent les greniers, les magasins et les habi-

tations et se retirèrent en voguant sur la mer 3).   Pendant la période ta-li

(766-779), ils vinrent de nouveau offrir des présents.

Il y a encore le pays de T'o -pa - se -tan (Tabaristân) qu'on appelle

aussi T'o-pa-sa-tan. Ce pays est fermé de trois côtés par des montagnes;

au nord, il est riverain d'une petite mer (la Caspienne). (Le roi) réside dans

la ville de P'o-li; il est héréditairement général en chef (ispehbed) de l'orient

pour le Po-se (Perse) 4). Quand le Po-se (Perse) fut anéanti, il refusa de se

soumettre aux Ta-che (Tazi = Arabes)5), La cinquième année t'ien-pao

  1. Cf. p. 74, n. 3.

  2. L'une de ces ambassades est de l'année 722. «La dixième année k'ai-yuen (722), dit le Tch'e fou yuen koei (chap. 999, p. 17 v°), le troisième mois, le jour keng-siu, le roi du royaume

de Po-se (Perse), Pou-chan-houo `   i     *ji41 envoya un ambassadeur
offrir des présents et présenter une requête pour demander qu'on lui donnât un titre officiel chinois. On le lui accorda». — En 732, une autre ambassade comptait parmi ses membres le religieux nestorien Ki-lie AN dont le nom se retrouve dans l'inscription de Si-ngan fou (cf. Journal asiatique, Janv.-Fév. 1897, p. 57). — A deux reprises, en 730 et en 737 on on voit

arriver à la cour de Chine un certain «Ki -hou - p'o, fils du roi de Perse»   `
(Tch'e fou yuen koei dans Pien i tien, chap. LVI, notice sur le T'iao-tche, p. 6 r°).

  1. Ce coup de main de pirates arabes et persans sur Canton est rapporté par le Kieou T'ang chou (chap. X, p. 7 r°) au dixième mois de l'année 758.

  2. Cf. Tabarî persan, trad. Z o t e n b e r g (III, p. 493) : «Lorsque les ispehbeds du Taberisthn eurent connaissance de ces faits, ils vinrent trouver leur suzerain, dont ils dépendaient

A

tous, et qui résidait à Amol, au centre de la province. C'était un homme puissant, un Guilânien, du nom de Ferroukbân, et que l'on appelait l'ispehbed des ispehbeds. Ispehbed, dans la langue de Perse, signifie duc, c'est-à-dire un homme qui conduit l'armée. On l'appelait encore ispehbed du Khorâsân, parce que, comme il est dit dans les traditions, il tenait son investiture du prince du Khorâsân».

  1. Le Tch'e fou yuen koei (chap. 965, p. 2 r°) mentionne le fait suivant que l'histoire des T'ang passe sous silence: «La troisième année t'ien-pao (744), au mois intercalaire qui était placé après le deuxième mois, on conféra le titre de «roi qui respecte la transformation» à A-lou-

che-to-tche pm-oha-±- . , roi du T'o-pa-sa-tan j ,y   1M (Tabaristân)».