National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0224 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 224 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000256
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

214   EDOUARD CHAVANNES.

C'est pourquoi je vous nomme par brevet roi du royaume de Ki-pin (Kapiça) et roi (lu royaume de Ou-tch'ang (Oudyâna); en outre, je vous confére le titre de général des gardés à cheval de droite. Allez et respectez cela ; vous donc, vénérez ce brevet conforme à la règle ; conservez et mettez en honneur la fidélité et la justice; recevez cette investiture qui est une marque de faveur, afin d'être un guide pour les barbares lointains. Comment ne seriez-vous pas attentif»?

(Chapitre 999, p. 19 r°).

La huitième année t'ien-pao (749), le jabgou du T'ou-ho-lo ('l'okharestan), Che-li tch'ang-kia-lo 1), envoya un ambassadeur 'rendre hommage et offrir des présents. Sa requête était ainsi conçue :

«Près de mon territoire est un (royaume) Hou dont le nom est Kiechoai 2); il se trouve dans de profondes montagnes. Se fiant sur les obstacles naturels (qui le protégent), il s'oppose à la sainte transformation; il s'allie aux T'ou-po (Tibétains) et les aide. Il le sait, le territoire de Pou-lu (Gilghit) est resserré, la population y est dense, il ne s'y trouve pas beaucoup de champs cultivés et, (par conséquent,) lorsque les troupes des Garnisons arrivent là, les approvisionnements ne suffisent pas; il faut donc acheter au Kou-che-mi (Cachemire) du sel et du riz et c'est ainsi qu'on parvient à se tirer d'affaire; or les caravanes de marchands, à l'aller et au retour, passent toutes par le royaume de Kie-choai; le roi de ce pays a donc accepté les présents que lui faisaient les T'ou po (Tibétains) en demandant à établir dans son royaume une forteresse tibétaine afin de s'emparer du chemin important qui mène dans le Pou-lu. Depuis que Kao Sientche a ouvert le Pou-/u3), il y a eu là trois mille soldats de plus et le Pou-lu

  1.                          . Le T'any chou écrit 4't 'tø   (cf. p. 158,
    ligne 7).

  2.  1,8 ii . Le T'ang chou écrit Kie-che y8 pffi (cf. p. 158, ligne 5). Le Tse tche

t'ong kien donne la leçon Kie-che   f ffi et raconte les événements de la manière suivante

(chap. CCXVI, p. 4 v0): La huitième année t'ien-pao (749), le onzième mois, le jour i-wei, le

jabgou du Tokharestan, Che-li-tan-kia-lo     W. fil lin Mi% envoya un ambassadeur
présenter une requête où il disait: «Le roi de Kie-che s'est personnellement attaché aux Tibétains; il harcèle et harasse le petit Pou-lu (Gilghit); il a établi une armée pour lui obstruer le chemin des approvisionnements. Moi, votre sujet, je songe à détruire cet homme pervers; j'espère que vous enverrez des soldats du Ngan-si (Koutcha) qui, l'année prochaine, au cinquième mois, atteindront le petit Pou-lu (Gilghit), et, le sixième mois, arriveront dans le grand ' Pou-lu (Baltistan)». L'empereur donna son assentiment. — La neuvième année t'ien-pao (750), le deuxième mois, Kao Sien-tche, tsie-tou-che du Ngan-si, triompha du (royaume de) Kie-che et

fit prisonnier son roi Pou-t'o-mo   . Le troisième mois, le jour keng-tse, on nomma

roi de Kie-che Sou-kia   p , frère aîné de Pou-t'o-mo.

  1.  En l'année 747. Cf. p. 152, n. 1.